Situé dans le Nord-Est du Cotentin entre Barfleur et Cherbourg, le Val-de-Saire est un site au paysage remarquable. Il se compose de pointes rocheuses, de plages avec des cordons dunaires à l’arrière desquels se trouvent marais, prairies humides et landes. A ce titre, les récifs et marais arrière-littoraux du Cap Lévi à la Pointe de Saire font partie du réseau européen de sites Natura 2000.

Le Conservatoire du littoral est un acteur majeur sur ce site depuis 1983, date de sa première acquisition foncière. Il est aujourd’hui propriétaire de plus de 530 ha au total. L’entretien et la surveillance de ses terrains est confiée au SyMEL (Syndicat Mixte des Espaces Littoraux de la Manche) qui assure la gestion, le suivi de la biodiversité et les relations avec les acteurs locaux, notamment les exploitants agricoles en arrière-pays via des conventions d’usage.

La partie littorale est fréquentée classiquement dans les endroits les plus accessibles pour des activités de loisirs (pêche à pied, randonnée, chasse, etc…), avec notamment le passage du sentier de grande randonnée 223 (GR 223). Celui-ci menacé par la forte érosion sur certains points de son linéaire.

Parmi les démarches concrètes, le projet consiste à accompagner les acteurs locaux dans la reconfiguration des usages en s’appuyant entre autres sur les réalisations mises en œuvre sur le site de Fréval (Fermanville) dans le contexte du recul du trait de côte (recul du sentier littoral notamment).

Zoom sur le site

Localisation : Département de la Manche

Type de site : Côte atlantique rocheuse / Marais arrières-littoraux

Surface : 1 245 hectares

Particularité : Site à la fois agricole et touristique grâce à ses sentiers côtiers

Principaux enjeux : Forte érosion, risque de submersion marine, de salinisation des terres agricoles à moyen et long termes.

Faune et flore

Le Val-de-Saire a un rôle fonctionnel important en halte migratoire, hivernale et en période de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux d’eau emblématiques. On peut ainsi y observer le tadorne de Belon, l’avocette élégante, l’échasse blanche ainsi que trois espèces nicheuses de Gravelot, ce qui est remarquable au plan départemental. Les zones humides rétro-littorales accueillent également du triton crêté et les dunes, une plante patrimoniale : le chou marin.